Texte extrait de "Histoire de l’education des jeunes filles malgaches –
du XVIe au milieu du XXe siecle”, J. RAVELOMANANA RANDRIANJAFINIMANANA
“Au matin du Nouvel An malgache, on consomme la viande conservee d’une
annee a l’autre, le JAKA, viande de la parente. Cette grande fete annuelle
populaire doit effacer tous les malheurs et les soucis de l’annee qui vient
de s’ecouler; mais elle a aussi comme role de renouer tous les liens de
parente.” (voir l’ALIN-DRATSY).
“Cette viande rituelle, coupee en lanieres minces salees et sechees
(KITOZA) etait donnee a chacun lors du repas du Nouvel An. La famille proche
et les parents (HAVANA, MPIHAVANA) y participaient : ce repas etait un
repas de communion non seulement entr les vivants mais aussi entre les
vivants et les morts.
En effet, le JAKAN-DRAZANA symbolisait la presence des ancetres et etait mange
rituellement avec la nouvelle viande de boeuf. Le JAKAN-DRAZANA etablissait donc
la communioin avec les defunts de qui l’on attendait posterite et benedictions;
il consolidait en meme temps les liens de parentes et les relations entre allies
parmi les vivants. Ce repas de communion rassemblait les descendants directs de
memes ancetres, tous ceux que l’on considerait comme egaux a soi, donc faisant
partie de la famile ou ceux que l’on voulait y integrer.
En bref, la consommation du JAKA prouvait la parente et l’alliance
donc la pretention a des droits sur un meme tombeau. (…). Velona iray trano,
maty iray fasana.”
Texte extrait de “Le Bain Royal a Madagascar”, L.MOLET
“Une femme qui avait deroge et accepte le JAKA d’une caste inferieure ne
pouvait plus etre membre de sa famille ni de sa caste d’origine, car on ne pouvait
jamais consommer la mauvaise viande d’”une caste inferieure” .