Voici donc un texte que j'ai écrit portant sur l'identité du Québec
Il y a longtemps que le Québec existe, son histoire est fascinante et troublante, surtout pour le Québécois que nous connaissons aujourd'hui. Notre identité nous est encore inconnue. On se bouscule entre plusieurs identités qui par leurs appelations nous déchirent. Avant 1534, nous sommes français. Aux environs de 1584 lorsque la France décide de coloniser l'Amérique française, nous devenons Néo-Français (Nouvelle-France) et peu-à-peu canadiens. Pour la métropole française, nous sommes des coureurs des bois, des paysans, des pauvres, des méprisables. En 1753, la guerre de sept ans éclate. La Nouvelle-Angleterre veut s'approprier la Nouvelle-France. En 1760, Montréal tombe aux mains anglaises et la France abandonne sa colonie en Amérique. En 1763, nous appartenons officiellement à l'Angleterre, notre fierté n'est plus. Nous sommes démunis. En principe nous devenons Anglais mais nous sommes déjà trop nombreux pour que l'assimilation se fasse avec tant de rapidité. Nous sommes encore Canadiens. En 1774, l'Angleterre nous achète avec L'Acte de Québec pour que nous ne prenions pas part à la révolution américaine et ça fonctionne. Ça fonctionne encore aujourd'hui. Le Canada nous achète, nous assimile tranquillement. En 1791, les loyalistes font pression, création du Haut et du Bas-Canada. Nous sommes placés dans le Bas-Canada, les loyalistes dans le Haut-Canada. Nous devenons donc des Bas-Canadiens et les Anglais des Haut-Canadiens. Évidemment le terme "Bas" joue un grand rôle dans notre appelation, nous sommes bas et eux hauts. Entre 1791 et 1837, tout va mal au Québec, les terres sont peu productives et la pauvreté est très grande. Cette situation pousse certains hommes à se révolter, ce sont les patriotes. Ils sortent perdants de cette rébellion. Le Québec se déchire, nous perdons confiance en nous. En 1840, L'Acte D'Union est signé. Les deux Canada forment maintenant le Canada-Uni. Nous devenons tous Canadiens aux même niveau que l'Anglais, mais l'Anglais nous distingue et nous devenons des "French-Canadian". En 1848, on nous accorde le gouvernement responsable, une insulte à notre intelligence. En 1867, le plus grand mensonge est proclamé, la confédération Canadienne. Nous devenons alors Canadiens à part entière, le biculturalisme vient sauver le Québec ( mon oeil !!!). Le biculturalisme est seulement présent au Québec, le français n'est bon qu'ici au Québec. On continue et on se fait utilisé comme chair à canon dans les conflits que l'Angleterre a avec d'autres pays. Prenez la guerre des Boers en 1898 comme exemple. En 1917, l'Angleterre signe le traité de Westminster qui accorde au Canada le droit de traiter de ses affaires extérieures. Nous avons maintenant un seul boss (Canada) avec l'ombre continuelle de la maîtresse. Tout se joue la pour l'histoire du Québec, tout se joue dans le "la"." La" représente le féminin, donc on affirme que l'homme est maître chez lui (Canada) mais il a toujours le regard de sa femme (Angleterre). Nous devenons donc Canadiens à la prétendue solde fédérale. Les Québécois remplissent alors les tâches ingrates des deux guerres mondiales. L'infanterie canadienne est constituée de beaucoup de Québécois, les Anglais ont les beaux emplois. Ils sont officiers. Voici donc un autre moment où nous avons été assimilés. Après la guerre, les Québécois sont exploités par les patrons anglais qui dirigent le commerce ici au Québec. Les Québécois ne se verront jamais accorder un poste important au sein des entreprises anglaises. En 1960, Jean Lesage prend le pouvoir et amorce la "révolution" tranquille. René Lévesque nous donne l'hydroélectricité, il redonne une partie des pouvoirs aux Québécois. La démocratie réapparaît tranquillement avec la venue du FLQ. Des bombes explosent, on veut l'égalité, c'est la belle époque. On retombe dans un état comateux avec Pierre-Elliot Trudeau qui vient violer les droits fondamentaux de tous les êtres humains en imposant les mesures de guerre. Il nous a menti et a réussi à imposer ses sujets anglais au Québec. Trudeau nous a méprisé, il traite le Québec de république de bananes. Trudeau fait une grande erreur. Le mot république vient soutenir l'indépendance. On ne s'en aperçoit pas et nous devenons un peuple méprisé. Que sommes-nous ? Rien pour le reste du Canada. Nous n'avons plus aucune confiance en nous. En 1976, René Lévesque prend le pouvoir provincial au Québec. Entre 1976 et 1980, Lévesque travaille pour le Québec, il essaie de nous redonner confiance. Il y réussi à 40%. Il perd même la confiance qu'il a en lui. Nous avons essayé d'être Québecois, une minorité sont convaincus de leur nature québécoise, la grande majorité reste prise entre plusieurs axes. Ensuite viens Bourassa, le Québec devient indécision. Nous sommes hésitation. Parizeau reprend avec le Parti Québécois. La situation est encore déséquilibrante. Parizeau nous a-t-il donné le goût d'être Québécois? Un peu. On s'écoeure, on s'atrophie. Le Québec est mûr pour du changement. On pourrait sortir du centre-gauche ou du centre-droit pour avoir un peu d'action. La même chose se produit avec Bouchard, on navigue dans rien, dans le pseudo-changement. On est perdu et perdant, nous n'avons plus aucune idée de notre réelle identité. Pourtant nous sommes Québécois, je suis Québécois, je suis humain, je suis la révolte. Je suis tout sauf la stagnation. Quand serons-nous Québécois? Quand serons-nous autre cjose que la St-Jean-Baptiste et le drapeau? Vive les Qubécois!
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