Charte de l'association
École et République
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Considérant que l'école doit
être l'instrument de la transmission des savoirs;
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Considérant que l'on ne peut faire endosser
aux enseignants la responsabilité de l'échec d'un grand nombre
d'élèves aussi bien à l'école que dans
leur insertion professionnelle;
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Considérant que les multiples réformes
et expérimentations pédagogiques menées par
les sciences de l'éducation ont largement
contribué à déstructurer l'esprit des élèves
et à produire de l'échec scolaire;
l'association ÉCOLE ET RÉPUBLIQUE
dénonce les projets Morin-Meirieu-Allègre
qui dénaturent la fonction de l'école
laïque et républicaine.
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Par conséquent, elle s'engage à :
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défendre et promouvoir une école
qui instruise, contre tous ceux qui voudraient en faire un lieu
du vivre-ensemble et de la conformation sociale ( cf.projet d'éducation
à la citoyenneté );
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défendre et promouvoir, contre toute
forme de contrôle continu, des examens et des
diplômes nationaux, seuls garants de l'égalité
de tous devant l'instruction ; ce qui signifie aussi s'opposer à
l'autonomie des établissements et aux projets communautaires afférents
qui placent les professeurs sous la tutelle des pouvoirs locaux ( municipalités
pour les écoles primaires, assemblées départementales
pour les collèges, assemblées régionales pour les
lycées, sans oublier les entreprises) , et qui créent des
inégalités de fait;
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défendre et promouvoir l'oeuvre de laïcisation
en défendant l'idée de laïcité institutionnelle
qui suppose une séparation stricte entre la sphère publique
et la sphère privée : l'association s'élèvera,
le cas échéant, contre l'enseignement de l'histoire des religions,
en tant que discipline spécifique, et contre la création
d'un CAPES de Religion;
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remettre au centre de l'école la relation
maître-élève, c'est à dire rendre au
maître son autorité intellectuelle ( pouvoir sur les passages
dans la classe supérieure et sur l'orientation des élèves,
abrogation de la Loi Jospin de 1989 qui met les professeurs en minorité
dans les conseils d'administration où se votent des projets pédagogiques)
; et sa liberté pédagogique (celle-ci relève
davantage de l'art que de la science, fût-elle science de l'éducation
! Il n'y a pas de vérité en la matière) en même
temps que ses responsabilités, ses devoirs de compétence
(vérifiée uniquement par un corps indépendant d'inspecteurs
, spécialistes dans les différentes disciplines );
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rendre à l'élève son droit
à l'instruction qui ne se confond pas avec un prétendu
droit à la réussite, c'est à dire son devoir de travailler
sur lui-même, voire contre lui-même, seule manière d'échapper
aux déterminismes sociaux;
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rendre à l'élève comme au
maître le droit d'être des individus libres, différenciés
et non les membres d'une communauté éducative fusionnelle
et régressive ( affichant toujours une grande générosité,
le projet communautaire part en croisade pour éduquer le plus souvent
l'enfant, par la culpabilisation, aux Droits de l'Homme ou à la
citoyenneté , concepts dénaturés en idéologies
caritatives : des sacs de riz pour la Somalie à la collecte de denrées
alimentaires pour les Restos du coeur ! );
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réfléchir à la nécessaire
évolution des contenus disciplinaires sans remettre en cause l'idée
que l'ordre de la recherche n'est pas l'ordre de l'enseignement
; l'interdisciplinarité naturelle chez un chercheur nuit aux apprentissages
de base chez les jeunes élèves ; ce n'est pas par des méthodes
globalisantes et contextualisantes (v.principes d'Edgar Morin) que ceux-ci
peuvent accéder à la compréhension d'un monde complexe,
d'où la nécessité de repenser un enseignement élémentaire
et progressif;
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rappeler à la société civile
que les élèves ne sont la propriété de personne
: l'art d'éduquer rencontre deux obstacles, disait Kant, les Princes
qui nous gouvernent et les familles : l'école n'a pas à être
soumise aux pressions politiques, économiques ou familiales;
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enfin rappeler à l'État et à
la hiérarchie de l'Éducation Nationale son devoir de protection
des fonctionnaires mis à mal par des élèves désespérés
et sourds à tout discours rationnel : (v. Article
11 du statut de la Fonction Publique) mais surtout lui rappeler que l'avènement
d'une réelle école républicaine passe par le règlement
urgent des problèmes économiques et sociaux.
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Pour plus d'informations, écrire à mechantloup@geocities.com
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