Démarré en Octobre 1994, ce projet est à l'origine un projet d'initiation permettant d'intégrer les nouveaux venus du club. Il n'y a donc qu'une expérience embarquée et l'électronique mise en oeuvre est de fonctionnement relativement simple. La partie mécanique est réalisée en aluminium et en matériaux composites : nous utilisons cette technologie depuis des années avec succés.
L'experience embarquée est une mesure de vitesse originale. Une turbine est placée au coeur de l'ogive. Un tube la met en contact avec l'air exterieur. L'écoulement de l'air en vol fait tourner la turbine, la vitesse de la turbine est mesurée. En comparant cette mesure aux mesures faites en soufflerie, on peut déduire la vitesse de la fusée.
Sous la turbine, un disque fendu declenche un obturateur, le signal est traité puis transmis grace a l'émetteur Colibri gracieusement fourni par l'ANSTJ.
La séparation est assurée par un système de 4 goupilles rentrantes animées par un servomoteur. Le temps d'apogée a été calculée par le logiciel TRAJEC de l'ANSTJ, un minuteur, démarré par un jack s'arrachant au décollage, commande ainsi la séparation.
Toutes les pièces de la peau extérieure de la fusée sont réalisées en matériaux composites. L'intérêt de cette démarche est de minimiser le poids structural et de mettre en oeuvre des matériaux de haute technicité. Les trois tubes - tube parachute, tube électronique et jupe propulseur- sont réalisés en fibre de carbone : celle-ci supportera mieux les efforts longitudinaux dans les tubes soumis à la traction et à la compression. L'ogive est réalisée en fibre de kevlar car, pour ne pas perturber le fonctionnement de l'antenne, il faut utiliser un matériau perméable aux ondes.
Ces pièces ont été réalisées dans l'usine HISPANO-SUIZA du Havre. HISPANO-SUIZA a mobilisé gracieusement pour nous une de ses unités de fabrication de composite pendant une semaine entière.
Tous les inter-étages et les plaques de support ont été réalisées en aluminium AU-4G. Ce choix se justifie par la faible densité du duraluminium et sa facilitée d'usinage. De plus, cet alliage étant très répandu dans l'industrie, il est plus simple de s'en procurer. Nous avons réalisé l'usinage au mois de Juin dans l'atelier de l'ESTACA.
L'étalonage de la turbine a été réalisé dans une soufflerie de l'ONERA sur le sîte de Châlais-Meudon.
A Bourges, lors du festival de l'espace 1996, Hélix a passé avec succés tous les contrôles des experts bénévoles de l'ANSTJ. Elle a été lancée le Dimanche 25 Août 1996. La télétransmission a parfaitement fonctionné et la séparation s'est bien faite peu après l'apogée du vol. Hélix a remarquablement bien supporté le vol. Il aurait en fait suffit de détordre un aileron pour la relancer.
Tous, nous sommes fier d'avoir réaliser cette fusée. En plus des bons moments passés à la réaliser, nous avons appris beaucoup. Nous tenons donc à remercier le plus chaleureusement les personnes et les sociétés qui nous ont permis de mener a terme ce projet :