Vidéo sur un Dobson
Le dobson, de part sa conception ne permet pas de faire de la photographie
(suivi manuel plus ou moins saccadé). Celui qui en achète ou en construit un,
veut profiter de la beauté des cieux uniquement en direct. Cependant, comme
on dit , est bien bête celui qui ne change jamais d'avis !
J'ai donc tenté mon coup à l'occasion de l'éclipse du 11 Août 1999. J'ai bricolé
un support réglable pour mettre mon caméscope à l'oculaire.
Montage
Position de la platine en vision directe
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Le support se visse directement sur le corps du dobson
avec deux charnières, afin de ne pas faire forcer le porte oculaire en
plastique, déjà bien fragile sur ce modèle. Les charnières servent à faire
basculer la platine vers le bas quand on veut passer en vision directe.
Chouette les Dobson de Meade en carton ! On peut y percer
autant de trous que l'on veut sans que ca rouille !
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Vue globale de la platine et sa manivelle de réglage.
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Mon Sony HandyCam (invisible sur ces images car vous
imaginez qu'on ne peut pas être à la fois photographe et sujet) s'installe
confortablement sur sa platine (voir fente horizontale) avec une vis au
pas Kodak. La platine, qui repose sur deux rails (tubes en aluminium plein
de 1cm de section) graissés, est réglable par le biais d'une manivelle
au bout d'une tige filetée, de façon à ce que quelle que soit la mise
au point ou l'oculaire utilisé, le caméscope soit toujours au plus près
de ce dernier.
Afin d'avoir le plus grand champ possible, je dois ôter
l'œilleton de l'oculaire utilisé.
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Vue globale et détails
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La platine reste en position avec une autre tige filetée
fixée sur une petite équerre métallique (5cm de côté), elle même vissée
à l'avant du dobson, en dessous. (voir détails dans l'image ci-contre).
La tige filetée permet de régler la position de la platine dans l'axe
vertical.
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Malheureusement, le fait d'ajouter la platine et le caméscope influe fortement
sur l'équilibre général du tube, qui prend la fâcheusement tendance de basculer
en avant. Il suffit d'attacher à l'arrière un poids quelconque, style vieux
disque de frein pas trop usé, et il retrouve sa stabilité.
Utilisation
Pour obtenir les images de Jupiter et de Saturne j'ai dû filmer au total pendant
45 minutes (sans compter les pauses). Aux plus forts grossissements, j'ai
du parfois m'y reprendre à 20 fois avant de réussir à faire passer les planètes
exactement par le centre de l'oculaire. Le plus dur est d'anticiper suffisamment
leur passage, afin que les vibrations dues au déplacement manuel du tube s'estompent
avant qu'elles n'apparaissent dans le champ.
L'avantage indéniable que donne la vidéo, c'est qu'on génère approximativement
20 images par seconde. Donc sur un passage de 10 secondes (oui, à certains grossissements,
le centre des objets célestes met parfois moins de 10 secondes pour passer d'un
bord à un autre du viseur du camescope !) , on a un échantillon de 200 images.
Comme la turbulence varie en permanence, cela permet de choisir les 4 ou 5 plus
nettes de la séquence, afin de les compositer ultérieurement. Malheureusement
avec ce montage le ciel profond n'est qu'utopie. Le double amas de Persée ne
livre aucune etoile, et la grande nébuleuse d'Orion (M42) ne propose que les
etoiles du trapeze. Même en compositant une trentaine d'images on n'a aucune
trace des fabuleuses nébulosités qui nous eblouissent en visuel.
Pour la numérisation des clichés sur mon micro j'utilise une carte graphique
Asustek V3400 TNT/TV, qui permet de faire de l'acquisition vidéo à moindre frais.
Je note d'abord la position des séquences les plus intéressantes, puis j'en
fais des fichiers AVI, que je décompose par la suite en images fixes.
Je revois le contraste des images planétaires par recentrage et compositage
des 3-4 meilleurs clichés par prise de vue.
Matériel utilisé :
Télescope : Meade Starfinder Dobson 16" (F=1830mm ,D = 406mm).
Oculaires : Lanthanum LV30, Televue Panoptic 22, Swarovski Zoom (7.7-21.3mm).
Barlow : 2x Ultima Apochromatique.
Camescope : Sony HandyCam CCD TR75e.
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